Une tempête de sable paralyse le Liban

10 Septembre 2015

Depuis trois jours, une tempête de sable s’abat sur le Moyen-Orient. Un voile ocre plombe le ciel libanais réduisant la visibilité. L’air chargé de sable mais surtout de poussière est devenu presque irrespirable. Des milliers de cas de détresse respiratoire ont été recensés et trois personnes ont trouvé la mort.

Si le Liban est habitué au « khamsin » du printemps, le phénomène météorologique actuel est hors normes. Le khamsin est un vent de sable brûlant qui souffle du désert d'Égypte jusqu’au Liban. Son nom signifie « cinquante » parce qu'il est censé ne souffler que pendant une cinquantaine de jours au printemps. Le Liban n’en ressent les effets que pendant 3 ou 4 jours.

La tempête qui sévit depuis lundi est différente. Elle s’est formée dans le désert syrien à la frontière avec l’Irak. Elle a surtout surpris par son intensité car elle est formée bien plus de poussière que de sable. Le timing est hors saison puisque nous sommes au début du mois de septembre.

Les médecins ont réitéré leurs consignes de précaution notamment envers les personnes allergiques et asthmatiques leur rappelant de suivre scrupuleusement leur traitement.

Mercredi 9 septembre, les administrations publiques et les écoles ont été fermées sur décision du gouvernement à l’exception des hôpitaux, des centres médicaux et des pompiers.

D’après les services météorologiques libanais, la tempête de sable devrait commencer à faiblir à partir de jeudi. Le pays partiellement bloqué espère que les prévisions vont s’avérer justes.

_______________________________

Jeudi 10 septembre 2015

Aujourd'hui les rayons du soleil sont arrivés péniblement à traverser le couvercle de poussière qui nous emprisonne depuis 3 jours. Est-ce le début d'un mieux? Je l'espère. Sur les réseaux sociaux les photos spectaculaires de la tempête de sable/poussière ne cessent de circuler.

Si le phénomène avait quelque chose de grisant au début, là, la vraie lumière se fait attendre...... et finalement une fois de plus à Beyrouth on retient son souffle.